Compte-rendu du week-end ski de rando : Beaufortain (20-23 février 2015)

(Crédits photo : Participants du séjour dont Tom ATOME)

monté

Nous partîmes dix-huit pour deux voire trois jours au-dessus de deux milles mètres d'altitude, dans la neige et la montagne sauvage. Malgré un groupe conséquent, toute l'organisation s'est passée sans galère notoire et je ne peux commencer ce CR sans vivement remercier les trois leaders de cette sortie : Vincent, Jean-Baptiste et Robin.

                           encadrants

Le vendredi soir, la météo annoncée pour le week-end est maussade et les dix-sept qui prennent la voiture s'en souviennent : vendredi de départ en vacances sous une pluie battante => 3h de bouchons pour atteindre Fontainebleau. Moi, le petit chanceux, j'avais pris le train et je suis arrivé bien à l'heure pour déguster « quelques » bières avec des Moutiérains. À minuit et demi, Cécile et ses trois complices me tirent du traquenard pour aller se reposer un peu à l'Auberge de la vallée de l'eau rousse, dans la montée vers le col de la Madeleine. Le réveil à 7h30 est difficile, mais moins que pour ceux qui sont arrivés à 4h du mat… Petit déj. frugal et une petite heure de route pour le foyer de ski de fond de Foran. À 11h, après quelques rappels de sécurité (manip d'Arva, etc.) tout le monde est sur les skis pour la montée au refuge de la Balme.

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Départ

La suite de ce week-end a été une succession de discussion et d'interaction intéressante et fructueuse avec chacune des personnes du groupe. Franchement j'ai kiffé ces trois jours et chacun des moments qui m'ont été offerts. Les deux heures d'ascension vers le refuge sont passées comme une lettre à la poste. À 13h on est à 2009m sur la table du perron et on déballe nos trésors de nourriture avant de tous admirer l'effort de Robin qui a bien caché deux bouteilles de Côte du Rhône et trois litres de bières dans son petit sac à dos.

Refuge

Refuge de la Balme (2009m)

Les plus motivés remontent sur les skis pour l'ascension du col de Charbonnière, par une combe orientée sud-est. Rapidement il se met à neiger assez fort et l'arrivée au col est quelque peu décevante tant le brouillard est épais. On a quand même gagné nos 1200m de dénivelés et la descente dans 10cm de poudre fraîchement tombée, même si la visibilité est proche de zéro. À ce propos, ne voyant absolument rien, Tom nous a offert une chute de cartoon sur une barre rocheuse invisible. Plus de peur que de mal ! En parallèle, un autre groupe a suivi la même trace mais a préféré tourner main gauche pour le plaisir d'une face nord au dessus du ruisseau de l'ormente.

Samedi

On se retrouve tous au refuge vers 16h passées pour entamer la soirée autour du poêle et bien-sûr sans électricité. traceUn autre groupe de 5 est également là. Il va falloir se serrer un peu dans les pieus. Et puis soudainement : « c'est l'heure de l'apéro ! » Cacahuètes, pistaches, saucifflard et autres grignotis accompagnés de bière diverses. Ça ouvre bien l'appétit pour le dîner de riz/lentilles/poulet/coco/curry et roses des sables préparées pas Flore. On papote amicalement jusque vers 22h.

Le lendemain, on a fait trois groupes : deux sorties balèzes et une sortie plus tranquille. Au lever du soleil, le ciel est rapidement dégagé et la journée sera assez ensoleillée. Au menu de la journée : 

-  Une embrouille de chaussures avec le second groupe du refuge,

-  Une ascension de la Pierra-Menta par le côté ouest de la face sud.

-  De la poudreuse froide et légère en face nord avec presque du soleil,

-  Des paysages déments,11

-   Une superbe journée de rando pour tout le monde.

 

 

pierramenta

 Dimanche et Pierramenta 

Ce qui souhaitent rentrer à Paris quittent le refuge vers 16h. Ils seront à la capitale 9h plus tard. Les huit autres courageux du lundi profitent d'un refuge 13vide pour une nouvelle soirée bien conviviale.

Le lendemain, l'objectif c'est le tour de la Pierra-Menta par le roc de Charbonnière et le col du Bresson. Malgré un départ presque à l'heure, la neige s'invite rapidement à la partie. On monte le col de Charbonnière et tirons main droite pour la partie raide de la sortie qui doit nous emmener au pied du roc de Charbonnière. La face est orientée sud, elle est assez gelée et recouverte de 20cm de poudre fraîche. La neige tombe de plus en plus drue. On a déjà perdu par mal de temps, il faudrait déchausser sur 5m et la traversée du couloir n'est pas très sécurisée. On décide de faire demi-tour, c'est le but !

ça nous permet tout de même de rentrer tôt, avec un petit détour par la case ruisseau sans ganger 20 000 € pour JB. Le pauvre est congelé en rentrant au refuge, mais on a suffisamment de fringues sèches pour le rhabiller correctement pour la descente vers le minibus. On quitte le refuge vers 14h avec une petit larme à l'œil, la descente finale est fun et on n'empêchera pas la razzia sur le sur le Beaufort à la coopérative d'Aime, avec visite de la cave d'affinage, siouplaît.

Le retour s'est passé sans accro, arrivée à Paris 23h et des brouettes, le sourire aux lèvres et avec un millier de merci dans la tête pour chacun des participants. Merci, c'était chanmé !

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Heureux !