CR d'un WE ski de rando devenu WE de grimpe (4 au 6 avril 2015)

Il ne faut jamais crier « corde » avant de l’avoir tiré !
C’est cette belle morale enseignée par Jean de la Montagne que nous avons pu mettre en application:

Alors que nous étions sur les starting block d’un week-end ski de rando, une terrible météo est annoncée. Quelques confrères y laisse leur peau le week-end précédent… et ça empire de jours en jours dans la semaine.

O drame, O désespoir, le week-end est annulé ! Mais l’équipe n’a pas dit son dernier mot. C’est donc sur un air d’indochine que nos chers et bien aimés organisateurs retournent leur veste, enlève les peaux de phoque, changent leur chaussure de ski pour des chaussons, les bonnets pour de la crème solaire => direction le Sud !

Faute de sommets enneigés, nous nous attèlerons à la grimpe des falaises calcaires d’Orgon.

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Les quelques jours qui précèdent l’expédition sont une preuve flagrante que l’orga de dernière minute, c’est quand même vachement efficace ! Un break à Lyon chez mon paternel donne le repos bien mérité aux chauffeurs des 2 voitures parties en expédition. Vous n’aurez malheureusement pas de détails croustillants sur le montage des tentes, les courses et les premières voies du samedi car j’ai quitté l’équipe pour rester au fond du canapé familiale.

L’équipe se retrouve finalement au complet samedi soir autour d’un barbecue MAGISTRAL. Mariana et Sylvain, Carine et Bruno, les dévoués organisateurs et fournisseurs de matos de camping ; Alix qui nous vient d’Espagne, Aude et Sebastien qui ouvrent leur premières voies en falaise ; Isabella qui peaufine son français sur nos débats scientifico-astrophysico-médicalo-baroco-musicaux ; Zaour, Margot et moi-même qui tenons le rôle des juniors (on s’est d’ailleurs répartis les rôles chez les juniors : Zaour et Margot ouvrent les 7+ et moi je ferme les 5!).

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On fait son sort au mètre de saucisse et au cubi de rouge.

[…] Dimanche, au petit matin, les pécheurs du canal d’à côté regardent, dubitatifs, passer au pas de course une troupe de jeunes qui se dérouillent les pâtes et s’échauffent la carcasse. On raconte même au bistrot du coin qu’ils seraient allés là-bas, dans le vent, sur les falaises d’Orgon ! et au retour à notre grand surprises des oeufs avaient poussé dans les arbres...

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Le jogging et le petit déjeuné bouclés, nous prenons nos clics et nos clacs pour commencer la grimpe. Orgon est un site paradisiaque. On y trouve un camping ***, au creux d’un vallon, surplombé de falaises blanches et roses. Elles vous regardent de haut le matin au petit-dej et vous disent « attrape-moi si tu le peux » ! Particulièrement bien équipées et il y a en a pour tous les goûts : les pustuleuses qui vous offre 10 prises au mètre carré, les jeunes chics qui sont lisses et parfois même déversantes, les nordiques grandes et parsemées de mystérieuses grottes :p.  Chacun y trouve son bonheur !

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En milieu d’aprem, les manips sont maintenant bien acquises pour tout le monde, les doigts chauffent mais l’air refroidit car le soleil est passé sur l’autre versant. On vire pour retrouver un peu de soleil sur les falaises d’en face. Au soleil, certes mais exposées à un terrible mistral qui vous emporterait si vous n’étiez pas assurés ! Un groupe part en « trekking » (parait que c’est plus à la mode que « ballade » !) ; pendant que d’autres affrontent le mistral. La chanson n’a pas mentit, c’est toujours le mistral qui gagne. Nous rentrons congelés autour du barbecue pour débriefer sur les aventures de la journée.

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On fait son sort aux aux légumes aux herbes de provence (cueillies de nuit) et au traditionnel cubi de rouge.

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Lundi matin : ça nous paraît maintenant normal de nous réveiller dans ce cadre paradisiaque avec pour seule perspective une belle journée de grimpe ! Après avoir plié le camp, on repart sur les pistes. Chacun reprend les défis qu’il avait laissé en plan la veille. Le grand soleil a amené du monde. De l’allemand suréquipé, au gosse de 7 ans en passant par les Papi-Mami locaux qui, (témoignage à l’appui,) grimpent ensemble depuis 40 ans (spécial-dédi aux couples Grimpe-treizien, vous pourrez dire ça dans quelques années) !

Fin de journée précoce pour la troupe : on redescend aux voitures sur les coups de 16h, en-dehors de Carine, Bruno et Zaour (alias Papa, Maman et Z.Junior) qui font des prolongations jusqu’au mardi soir.

Le temps d’une photo de groupe kitch et HOP => dans les bouchons ! Vous connaissez la suite : autoroute-bouchon-essence (PAUSE MAC DO POUR CERTAINS DONT JE NE CITERAIS PAS LE NOM !)-péage de St Arnoult-arrivée claqué à minuit en mode « retour de vacance »-rêve de grand air du fond du lit-levé avec les courbatures –envie de repartir !

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Un grand merci à tous pour ce merveilleux «WE de ski de rando qui est devenu WE de grimpe » !